L’ancien représentant du comité des réfugiés burundais du camp de Lusenda en République Démocratique du Congo a comparu devant la justice congolaise ce mardi 26 mars 2024. Il est accusé d’être à l’origine d’un mauvais climat qui règne entre les autorités du camp et les réfugiés. Il refuse les accusations, affirmant qu’il est victime de son courage à dénoncer ce qui ne marche pas au camp.

En culotte noire et en tricot brun, Olivier Iranzi Ntumangende a été sorti du cachot du camp vers midi de ce mardi, conduit directement au tribunal de Baraka. Au cours du procès, la partie demanderesse composée de trois personnes à savoir Gashindi Hatungimana, un « umusungusungu » équivalent d’un jeune gardien de la paix, Ahishakiye Dieudonné, un employé du cabaret « Kalembe lembe bar  » et de Manirambona Antoinette qui était candidate malheureuse aux dernières élections du représentant du comité des réfugiés, ayant obtenu 8% des voix. Tous accusaient Olivier Iranzi Ntumangende d’être à l’origine de l’insécurité qu’ils vivent, une insécurité causée par le fait qu’Olivier Iranzi Ntumangende les a dénoncés comme étant les acteurs principaux dans le conflit qui oppose les réfugiés et les autorités du camp.

Olivier Iranzi n’a pas nié les accusations. Renforçant sa défense, cet ancien représentant du comité des réfugiés du camp de Lusenda, a affirmé que ce sont ces trois personnes en collaboration avec certaines autorités du camp qui sont à l’origine de l’insécurité des réfugiés. Pour le confirmer, il a donné l’exemple de Gashindi Hatungimana qui avait ordonné le tir de 20 coups de fusil à travers les réfugiés composés de femmes et d’enfants, c’était en date du 29 décembre 2023. Olivier a indiqué que la situation qu’il vit actuellement est due d’un complot organisé contre lui pour ternir son image. Le procès a été mis en délibéré, Olivier Iranzi Ntumangende, retourné au cachot.