Tanzanie : Disparitions Inquiétantes de Réfugiés Burundais à Nduta : L’Ombre de l’Insécurité Plane.

Depuis le 2 avril 2025, une vague d’inquiétude et de peur s’est abattue sur le camp de réfugiés de Nduta, en Tanzanie. En l’espace d’une semaine, plus de six réfugiés burundais ont disparu sans laisser de traces, plongeant leurs familles dans une angoisse profonde quant à leur sécurité et leur sort.

Les victimes de ces disparitions forcées ont été identifiées comme suit : Melchior de la zone 12, Wanyango Issac du village de protection, Israël du village 8, Diomède de la zone 17, deux femmes dont les noms n’ont pas encore été communiqués mais résidant respectivement dans les zones 9 et 12, et Manirakiza Nestor, une personne handicapée de la jambe droite vivant dans la zone E/04/0032.

Le cas de Manirakiza Nestor est particulièrement alarmant. Selon les témoignages de sa famille, il a été enlevé dans la nuit du 8 au 9 avril 2025, aux alentours de 2 heures du matin, par des individus armés mais en tenue civile. Ces derniers auraient affirmé à sa famille qu’ils l’emmenaient au bureau de l’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) pour une enquête concernant des vols au sein de l’organisation. Cependant, Manirakiza Nestor n’est jamais revenu auprès de ses proches, suscitant une vive inquiétude parmi ses voisins.

Ces événements troublants soulèvent de sérieuses questions sur la sécurité au sein du camp de réfugiés de Nduta et mettent en lumière la vulnérabilité des personnes déplacées. La nature des enlèvements, notamment celui de Manirakiza Nestor par des hommes armés se présentant faussement comme des enquêteurs de MSF, suggère des actes prémédités et potentiellement liés à des motivations obscures.

Les familles des disparus vivent dans l’angoisse, ignorant le sort de leurs proches. La communauté réfugiée de Nduta exprime sa vive préoccupation face à cette recrudescence d’incidents et appelle les autorités tanzaniennes et les organisations internationales à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité des réfugiés.

Les voisins de Manirakiza Nestor ont publiquement exprimé leur inquiétude et demandent instamment à MSF de clarifier la situation et de faciliter le retour de leur voisin. Il est crucial que la lumière soit faite sur ces disparitions et que les responsables soient identifiés et traduits en justice.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a pour mandat de veiller à la protection des réfugiés et de rechercher des solutions durables à leur situation.

Dans ce contexte alarmant, il est impératif que le HCR, en collaboration avec le gouvernement tanzanien et les organisations présentes sur le terrain, intensifie ses efforts pour assurer la sécurité des réfugiés du camp de Nduta. Des enquêtes approfondies doivent être menées pour élucider ces disparitions et prévenir de futurs incidents.

La disparition forcée de réfugiés est une violation grave des droits humains et ne doit en aucun cas être tolérée. La communauté internationale est appelée à se mobiliser pour soutenir les efforts visant à protéger les réfugiés de Nduta et à garantir leur droit à la sécurité et à la dignité. Il est essentiel que ces événements ne restent pas impunis et que des mesures concrètes soient prises pour que de telles tragédies ne se reproduisent plus.