BUJUMBURA : LA PAUVRETE GANGRENE LES MENAGES

Depuis une année, les prix des produits de première nécessité ont grimpé à une allure inquiétante. La situation actuelle est telle que les familles consomment plus qu’elles ne produisent. Les fonctionnaires sont inquiets du lendemain tant que leurs salaires ne seront pas augmentés en tenant compte du coût de la vie.
[ Project of the organization of freelance journalists in Burundi with the financial support of OGAR & A_B Pax Foundation Canada /Emmanuel Nkurunziza]
La vie se complique dans tout le pays, mais Bujumbura semble plus touchée. Les habitants de cette capitale économique du Burundi sont désenchantés. Presque toutes les couches sociales n’ont plus d’espoir. La situation qu’ils vivent ne rassure pas comme le dit un citoyen sous couvert d’anonymat « En tant que citoyens, nous regrettons fort de voir les prix monter à un degré inquiétant et de façon incompréhensible. Aujourd’hui, un kilo de riz s’achète à 5 000 francs burundais, alors qu’il y a une année il s’achetait à 1 800 francs » indique le citoyen qui affirme qu’un billet de 10 000 francs burundais n’achète qu’un kilo de riz et un kilo de haricot. Selon lui, ils s’endettent sans savoir d’où ils tireront l’argent pour payer.
Parmi les produits les plus importants dans la vie de tous les jours dont l’augmentation du prix perturbe les ménages, figure le charbon de cuisine. A part qu’il devient rare à cause du manque de carburant pour son transport, il est extrêmement cher. Son prix a quintuplé depuis une année. « On peut avoir la chance d’avoir de la nourriture. Mais, comment fera-t-on la cuisine sans charbon quand le prix de ce produit a grimpé plus de cinq fois » ? S’interroge un autre habitant. La carence du charbon de cuisine est expliquée par le manque de carburant pour le transporter, ce qui motive la cherté de cette denrée.
Les fonctionnaires grognent car leurs salaires ne peuvent plus joindre les deux bouts du mois. Ils affirment que si rien n’est fait pour voir à la hausse les salaires, faire vivre les familles est quasiment impossible. « Le salaire que je touche ne peut couvrir deux semaines. Père de quatre enfants, j’ai un salaire qui oscille autour de 500 000 francs. Avec ce salaire, je suis incapables de tenir tout le mois sans recourir aux dettes ». Explique un fonctionnaire diplômé licencié, ayant une ancienneté de plus de vingt ans dans la carrière enseignante.
Sé ,Emmanuel Nkurunziza
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