Bujumbura : Le ministre du Travail et de l’Emploi constate une ponctualité au travail en péril

Le ministre Venuste Muyabaga a déploré, lors de sa visite du 6 février 2025 dans différents bureaux de différentes institutions, que les fonctionnaires de l’État se permettent commencer leur journée de travail à 11h00, au lieu de l’horaire habituel de 7h30.
La tournée du ministre a débuté par des inspections dans plusieurs bureaux des institutions clés, dont le ministère de l’Éducation, le ministère de l’Intérieur, la Cour suprême et le tribunal de commerce. Ces visites ont révélé un problème de ponctualité dans la majorité des établissements visités. En effet, seuls les employés du tribunal de commerce semblaient respecter les horaires, tandis que dans d’autres administrations, certains fonctionnaires arrivaient jusqu’à 10h30.
Le ministre a exprimé sa consternation face à cette situation, exprimant sa surprise face à l’inaction des responsables des institutions concernées. Certains départements semblaient, selon lui, accepter cette absence de rigueur. "Nous avons été surpris et déçus," a-t-il déclaré, dénonçant un manque de discipline dans l’ensemble des administrations visitées.
Un décalage avec l’intérieur du pays
Selon Muyabaga, le constat est particulièrement préoccupant à Bujumbura, où la situation est jugée insatisfaisante comparée aux provinces, où la ponctualité et le respect des horaires de travail sont globalement bien meilleurs. Il a insisté sur la nécessité d’entreprendre des actions de sensibilisation auprès des fonctionnaires de la capitale économique, afin de promouvoir le respect des horaires de travail et d’améliorer la discipline dans les services publics.
Une autre problématique mise en lumière lors de cette visite concerne l’attitude passive de certains chefs de département, qui étaient au courant des absences non justifiées de leurs subordonnés sans toutefois signaler ces manquements. Le ministre a qualifié cette négligence de "vol" et a annoncé une mesure radicale pour y remédier : à partir de maintenant, tout responsable qui omet de signaler l’absence d’un employé devra rembourser l’intégralité des salaires indûment versés à ce dernier.
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