BURUNDI : « LA LOI BUDGETAIRE 2024-2025 NE TIENT PAS COMPTE DES PREOCCUPATIOS DE LA POPULATION »

Au cours d’un point de presse animé par l’OLUCOME lundi 03 juin de cette année, cette organisation a indiqué que la loi budgétaire pour l’exercice 2024-2025 ne tient pas compte des préoccupations de la population. La cause, le gouvernement ne veut associer d’autres partenaires dans la préparation du budget.
« Le gouvernement ne veut pas associer d’autres partenaires dans la préparation du budget comme si leur contribution n’est pas nécessaire alors que dans le monde entier il y a ce qu’on appelle « budget citoyen ». C’est-à-dire un budget préparé en tenant compte des préoccupations de la population » a expliqué Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economique OLUCOME lors d’un point de presse tenu ce mardi 03 juin 2024 à Bujumbura.
Selon Gabriel Rufyiri, au lieu de penser aux difficultés qu’endure la population, les autorités burundaises fixent le budget national en considérant ce qu’elles auront comme exonérations. Il le dit en faisant allusion à l’opulence dans laquelle vivent les hautes autorités de l’Etat. Elles roulent dans de belles voitures, vivent dans des châteaux au détriment d’autres citoyens qui croupissent dans une misère sans nom. L’OLUCOME demande plutôt que ceux qui reçoivent plus d’exonérations que prévu soient punis.
« Nous demandons à ce que ceux qui dépassent les exonérations prévues soient sanctionnés parce que c’est un type de vol qu’on observe de jour en jour. Nous demandons aussi qu’il y ait un audit sur les exonérations attribuées parce que les gens qui les reçoivent sont devenus plus riches que l’Etat » a indiqué Gabriel Rufyiri.
Il déplore le marasme économique que connaît actuellement le Burundi, un marasme lié au manque de devises, de carburant et d’autres produits de première nécessité. Aussi ajoute-t-il « Le cortège de plus de 20 véhicules derrière une seule personne parce qu’elle est Président de la République, Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale ou Président du Sénat, n’est pas normal dans un pays le plus pauvre au monde »
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