Burundi : « Le pouvoir peut tuer ou sauver ». La PARCEM met en garde les dirigeants

À l’occasion du 5ᵉ anniversaire de la présidence d’Évariste Ndayishimiye, le PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Évolution des Mentalités) a tenu une conférence de presse marquée par un appel fort à la responsabilité du pouvoir politique dans le destin du pays.
« La clé de la survie ou de la mort du Burundi réside dans le gouvernement et le parti au pouvoir », a déclaré Faustin Nikumana, président du PARCEM, devant la presse réunie à Bujumbura. Une déclaration sans équivoque qui interpelle directement les autorités sur leur rôle dans la conduite des affaires publiques.
Selon lui, la gouvernance n’est pas qu’une question d’idéologie ou d’adhésion partisane, mais une question de vie ou de mort pour les citoyens. « Il n’y a rien de plus grave que lorsqu’un dirigeant organise mal le pays. »
Le PARCEM s’est aussi exprimé sur la popularité du CNDD-FDD, parti au pouvoir, qui revendique l’adhésion de près de presque la totalité de la population burundaise. Mais pour Nikumana, cette majorité ne garantit en rien un avenir meilleur si les responsables ne prennent pas conscience de leur mission fondamentale : servir et protéger le peuple.
Fustigeant le manque d’inclusion et d’accès équitable aux ressources, le président du PARCEM a évoqué des symboles forts : « Les autorités trouvent des postes de responsabilités auxquels leurs jeunes partisans n’ont pas accès. Alors ces jeunes, livrés à eux-mêmes, finissent parfois par opprimer les autres pour gagner quelque chose. »
Faustin Ndikumana a lancé un avertissement solennel aux dirigeants : « Vous qui avez reçu la charge divine de conduire le peuple, vous en porterez la responsabilité pour le salut ou pour la perte. »
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