Dans une déclaration marquante du 2 janvier 2025, le président burundais Evariste Ndayishimiye a lancé un appel solennel à la nation pour intensifier la lutte contre la corruption, qui menace l’économie du pays. Ce discours, signé par Rosine Guilène Gatoni, cheffe du Bureau d’Information au cabinet du président, met en avant l’importance de la vigilance citoyenne pour protéger les ressources nationales.

Le Président a déclaré que tout citoyen burundais signalant des infractions économiques, telles que l’acceptation de pots-de-vin, les hausses injustifiées des prix ou la fraude, sera récompensé. En effet, les dénonciateurs se verront attribuer un dixième (1/10) des amendes perçues pour les infractions qu’ils auront dénoncées. Cette mesure vise à encourager une participation active des citoyens dans la lutte contre la corruption, tout en assurant que les dénonciateurs ne soient pas pénalisés pour d’éventuelles erreurs dans leurs signalements.

Le Président a également pris des mesures strictes contre les contribuables en retard de paiement de leurs impôts. Ainsi, les comptes bancaires des concernés ont été gelés, et 30 % de leur dette envers le gouvernement a été immédiatement prélevée pour être transférée au fonds de l’État, conformément à la loi. Les personnes concernées disposent d’un délai jusqu’au 15 janvier 2025 pour régulariser la situation du solde restant de 70 %, en fournissant des explications à l’Office Burundais des Recettes (OBR). En cas de non-conformité, le gouvernement se réserve le droit d’engager des actions légales.