BURUNDI : LE TRAVAIL DU BUREAU BURUNDAIS DE NORMALISATION ET CONTROLE DE LA QUALITE SE MONTRE LACUNAIRE.

Répondant aux questions des parlementaires ce vendredi 6 septembre 2024, la ministre burundaise du commerce et de l’industrie Marie Chantal Nijimbere s’est exprimée sur le travail de la BBN. Selon elle, les boissons prohibées vendues et qui emportent des vies humaines relèvent de la complicité des producteurs qui opèrent des changements dans la chaîne de production.
La députée Patricie Nduwimana se pose une question. « Comment des boissons produites peuvent-elles entraîner des cas de morts après leur consommation si le BBN les avait réellement et correctement examinées ? » S’interroge la député, sachant qu’il y a des sanctions prévues pour ceux qui fabriquent des produits mais qui ne sont pas appliquées. « Je sais qu’il est prévu des sanctions pour ceux qui fabriquent ces produits. Mais je n’ai pas vu les appliquer à ces producteurs qui produisent des produits nuisibles à santé de la population » s’interroge la députée.
Et pour corroborer son constat, la députée Patricie Nduwimana donne un exemple. « Il y a quelque part où s’est passé un drame, où des consommateurs sont morts pour avoir consommé différents produits. Est-ce que vous ne trouvez pas que ces boissons contenaient du poison exceptionnel ? Pourquoi ces producteurs n’ont-ils pas été punis ? » Interroge-t-elle. Elle trouve plutôt qu’il y a des gens qui protègent leurs propres intérêts au ministère du commerce et de l’industrie.
La ministre du commerce et de l’industrie répond
Selon Marie Chantal Nijimbere, les problèmes se passent au niveau de la chaîne de production. Les premiers lots sont correctement faits, pour les suivants, les producteurs malintentionnés changent de produits. « Le constat est que les industriels, quand ils quittent le BBN, avec leurs échantillons, ils retournent dans leurs industries pour produire. Les premiers lots sont correctement faits. Mais les lots qui suivent. Pendant la même année, le producteur peut augmenter la dose ou ajouter d’autres produits. Alors qu’il devait utiliser tel fruit, nous constatons qu’il en a ajouté d’autres ou alors il en a soustrait certains » a indiqué la ministre Nijimbere.
A la question de savoir pourquoi le BBN donne une autorisation et qu’après il la retire, Marie Chantal Nijimbere donne la réponse. « Quand le BBN donne une autorisation et qu’après il la retire, c’est qu’il a inspecté les échantillons sur le marché et qu’il constaté qu’il y a des non conformités. Il avertit le producteur en lui disant que ce pour lequel il est venu demander l’autorisation de non-conformité n’est pas respecté. Là on lui donne un délai pour aller voir la chaîne de production dans le but de corriger, dans le but de se conformer aux normes. Et si cela n’est pas respecté, le BBN retire le certificat » a-t-elle précisé.
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