Lors d’un point de presse de ce mercredi 07 août 2024, Faustin Ndikumana, président de la « Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités PARCEM en sigle, a exposé son analyse sur la situation d’inflation que vit actuellement le Burundi. La montée du dollar, le coût de transport élevé, la corruption due à la mauvaise gouvernance figurent parmi les grandes causes de l’inflation.

La situation est alarmante dans ce pays de tambours selon l’expert économiste Faustin Ndikumana. Les prix de tous les produits ont augmenté. Le redressement parait difficile dans un pays miné par la corruption et par la mauvaise gouvernance. « Pour ce qui est de l’inflation, actuellement le Burundi vit une situation inflationniste impressionnante et inquiétante. L’inflation s’est généralisée. Actuellement les prix des denrées alimentaires sont les plus frappés » a indiqué Faustin Ndikumana.

Les raisons de cette inflation sont multiples et multiformes. Le dollar grimpant, la corruption dans les institutions étatiques, la mauvaise gouvernance figurent parmi les grandes causes. « C’est notamment cette perte de valeur de la monnaie nationale par rapport au dollar et à d’autres devises. La dévaluation est persistante car si on compare le taux au marché parallèle et le taux au marché officiel, la différence devient inimaginable. Le coût du transport actuellement est extrêmement élevé  », continue-t-il

A toutes ces causes s’ajoutent aussi d’autres non moins importantes. C’est notamment le problème de manque de carburant, les mesures contraignantes, les activités économiques en berne, la corruption etc. « Si on analyse le problème de carburant, si on analyse les effets des mesures qui avaient été prises antérieurement limitant l’usage de certains outils de transport comme les vélos et les motos dans certains lieux de la capitale, le coût de transport d’une région à une autre est extrêmement élevé  »

D’autres causes sont liées à la mauvaise gouvernance et à la politique budgétaire. « La croissance actuellement de la masse monétaire. Cette faiblesse de la production avec cette politique expansionniste dû au crédit. Si on analyse, on voit que la masse monétaire augmente de façon disproportionnée par rapport à la production. La taxation, le manque d’investissements qui fait que les activités économiques sont en berne actuellement, la corruption … Donc tous ces facteurs réunis agravent l’inflation  » a conclu Faustin Ndikumana.