Burundi : Une période pré-électorale marquée par le doute et la méfiance

À l’approche des élections à venir, de nombreux acteurs politiques expriment de vives inquiétudes quant à la possibilité d’un scrutin pacifique. La crainte d’élections controversées est omniprésente.
Certains estiment qu’à moins que les dirigeants burundais ne remettent en question leur gouvernance autoritaire, les tensions et conflits resteront inévitables. Le professeur d’université Guillaume Ndayikengurutse met en avant plusieurs facteurs majeurs qui exacerbent cette situation : la corruption, la fragilité du système judiciaire et la perte de confiance envers les institutions électorales. Selon lui, ces éléments créent un climat propice à la méfiance vis-à-vis des résultats des prochaines élections.
Lors d’un atelier récent organisé par l’ONG Parcem, Eugène Sibomana, représentant du CNL, a exprimé ses préoccupations, soulignant qu’il est difficile d’imaginer des élections pacifiques, surtout avec l’organisation actuelle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La confusion entre démocratie et élections
Léonce Ngendakumana, un homme politique chevronné, met en lumière un autre obstacle majeur à une transition pacifique : la confusion entre démocratie et élections. Il avertit que tant que certains dirigeants continueront à gouverner dans le but de préserver leurs privilèges, au détriment des intérêts du peuple, les tensions risquent de se renforcer.
De son côté, la CENI reste optimiste. Elle affirme que, malgré le contexte actuel et l’intensification des activités de campagne, il est encore possible que les élections se déroulent sans heurts. Toutefois, cette perspective semble déconnectée des réalités vécues par les Burundais, qui nourrissent un scepticisme croissant quant à l’intégrité du processus électoral.
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