Onatour au bord de l’asphyxie : machines vétustes, dettes colossales et cadre légal obsolète

L’Assemblée nationale a examiné ce jeudi le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’Office National de la Tourbe (Onatour), une entreprise publique vieille de près de 50 ans. Les conclusions dressent un tableau alarmant : manque de matériel, machines vieillissantes, difficultés d’approvisionnement en matières premières… et surtout une dette qui culmine à quatre milliards de francs burundais.
.« L’Onatour a besoin d’un nouveau souffle : des réformes structurelles, un cadre juridique actualisé et des moyens techniques modernes », a déclaré le ministre en charge du secteur, Hassan Kibeya, invité pour éclairer les parlementaires.
Le ministre s’est aligné sur la vision gouvernementale d’un Burundi autonome énergétiquement à l’horizon 2040-2060, estimant que la tourbe pourrait devenir un levier stratégique si l’entreprise est « relancée dans de bonnes conditions ».
Un projet de charbon écologique toujours en suspens
Ce n’est pas la première fois que l’avenir de l’Onatour est débattu. En août 2023, le président Évariste Ndayishimiye avait visité le site de production, où avait été annoncé un projet de fabrication de charbon écologique destiné aux ménages. Présenté comme une alternative au charbon de bois, ce produit devait contribuer à la protection de l’environnement en réduisant la pression sur les forêts.
Deux ans plus tard, les parlementaires s’interrogent : où en est ce projet ? Faute d’investissements, de matières premières et de gestion modernisée, l’Onatour semble avoir du mal à passer du discours à la réalité.
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