Pénurie de carburant au Burundi : Le président burundais considère la fraude comme cause principale de la crise

La crise de pénurie de carburant qui touche le Burundi devient de plus en plus préoccupante. Mais, le président Ndayishimiye a souligné que cette situation est exacerbée par des détournements massifs liés à la fraude. Selon ses déclarations récentes, environ 31 millions de litres de carburant ont été détournés au cours des quatre derniers mois.

Cette problématique a été mise en avant par le président lors d’un atelier consacré à la lutte contre la corruption, qui s’est tenu du 21 au 22 février 2025.

Les données officielles fournies par le président révèlent que la Société pétrolière du Burundi (SOPEBU) fait face à un manque de 19 millions de litres de mazout et de 12 millions de litres d’essence. Ces chiffres concernent uniquement le carburant importé depuis novembre 2024. Dans son discours, Ndayishimiye a exprimé sa rofonde préoccupation face à cette crise, déplorant que l’introduction de technologies modernes pour surveiller les livraisons de carburant n’ait pas permis de trouver une solution durable.

« Le carburant est arrivé frauduleusement au lieu de passer par l’application "Igitoro pass" », a-t-il déclaré, soulignant les inefficacités dans la gestion de la distribution de carburant. Le président a également dénoncé certains acteurs économiques, qualifiés de "soi-disant riches", qui profitent de cette crise en accumulant à la fois du carburant et des devises, contribuant ainsi à l’incertitude et aux pénuries.

Ndayishimiye a aussi dénoncé l’implication de certains employés de la SOPEBU dans ces détournements. Il a appelé à un effort collectif pour garantir le respect des lois et éviter toute forme de résistance aux autorités. Il a insisté sur l’importance de la transparence dans la gestion des ressources publiques, affirmant que seule une gouvernance claire et une coopération étroite entre toutes les parties prenantes permettraient de surmonter cette crise.