Burundi : Le CREDEJ tire la sonnette d’alarme sur l’exode massif des enseignants

Le Centre pour le Renforcement de l’Education et du Développement de la Jeunesse (CREDEJ) a récemment exprimé des inquiétudes concernant la situation critique du personnel enseignant dans les écoles secondaires et universitaires au Burundi. Dans une déclaration signé Félix Ndacayisaba, vice-président, le centre souligne que suite à des conditions de travail précaires et un contexte national marqué par une pauvreté extrême, l’exode massif des enseignants menace l’avenir de l’éducation dans le pays.
"Les départs massifs d’enseignants, qui ont atteint des proportions alarmantes, ont été confirmés par des figures du secteur éducatif", peut-on lire dans cette déclaration. Elle rappelle que recteur de l’université du Burundi et le Directeur provincial de l’Enseignement de Kayanza ont récemment lancé des appels au Ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, exhortant à des mesures urgentes et efficaces pour remédier à cette crise sans précédent dans le secteur éducatif.
Le CREDEJ souligne que la situation socio-économique difficile à laquelle fait face le peuple burundais a des répercussions directes sur les enseignants. Les salaires modestes ne leur permettent pas de répondre à leurs besoins fondamentaux, alors que la montée en flèche des prix et la rareté des produits de première nécessité exacerbent leur détresse. Pour le centre, cette situation crée un climat d’insécurité qui incite de nombreux enseignants à quitter le pays en quête de meilleures opportunités.
Impact sur l’éducation
Cet exode pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour le système éducatif burundais, menaçant la qualité des résultats scolaires et perturbant le bon fonctionnement des activités académiques. De plus, la capacité financière du Gouvernement du Burundi à recruter un personnel enseignant suffisant est déjà mise à mal, ce qui aggrave davantage la crise.
Le CREDEJ déplore alors que les autorités burundaises ne prennent pas la mesure de la situation. Au lieu d’assumer leurs responsabilités et de chercher des solutions concrètes, regrette CREDEG, elles continuent de diffuser des discours politiques qui manquent de substance, brandissant le concept de « patriotisme » comme un moyen d’éviter la fuite des cerveaux.
Il appelle le gouvernement du Burundi à initier un dialogue inclusif et direct avec les représentants des enseignants et toutes les parties prenantes de l’éducation, revaloriser les salaires des enseignants pour leur permettre de travailler dans des conditions dignes et sécurisées.
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