Des enseignants dénoncent des violations de droits du travail dans deux écoles de Bujumbura

Plusieurs enseignants des écoles « Nouveau Rayonnement  » de Gasekebuye et Nyabugete ont récemment dénoncé de graves violations de leurs droits professionnels. Salaires incomplets, absence de couverture sociale, menaces de licenciement : leur situation soulève de nombreuses préoccupations.

Selon les témoignages recueillis, ces éducateurs affirment ne pas être affiliés à l’INSS (Institut National de Sécurité Sociale) malgré des retenues mensuelles sur leurs salaires. « Nous avons constaté que nous n’étions ni déclarés ni couverts par l’INSS. En plus, l’administration déduit chaque mois des montants pour des services que nous ne recevons pas », a confié l’un des enseignants concernés.

Face à ces irrégularités, le personnel a tenté d’alerter leur employeur en adressant une lettre au représentant légal des écoles, dans laquelle ils réclament un dialogue et menacent de cesser le travail à partir du 14 mai 2025 si la situation reste inchangée. « Nous voulions discuter. Au lieu de cela, nous avons reçu des insultes et des menaces », témoigne un autre enseignant, visiblement affecté.

La tension ne cesse de croître. Certains membres du personnel affirment travailler depuis plus de cinq ans sans contrat de travail formel. Le 1er mai, journée consacrée à la célébration des droits des travailleurs, ils disent n’avoir reçu ni considération, ni rémunération, renforçant leur sentiment d’injustice.

Ces enseignants, qui affirment vouloir seulement « être traités comme tout travailleur digne », espèrent désormais une médiation ou une intervention des autorités compétentes.