Des manuels « gratuits » vendus au marché noir

Alors que les écoles publiques manquent cruellement de manuels scolaires, certains de ces livres estampillés « non destinés à la vente » se retrouvent sur les étals des marchés. Une situation dénoncée à l’Assemblée nationale.
Lors d’une séance de questions des députés au ministre chargé de l’Education, le mardi 17 juin 2025, ils ont exprimé leur vive inquiétude face à la disparition des manuels dans les écoles publiques financées par le gouvernement. Ces livres, pourtant marqués comme étant « non destinés à la vente », sont régulièrement aperçus en circulation sur les marchés de Bujumbura et d’ailleurs. Les élus soupçonnent des vols orchestrés depuis les établissements scolaires, voire des imitations frauduleuses de ces ouvrages produits à l’abri des regards.
Interpellé sur le sujet, le ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, a pointé du doigt une inégalité persistante : tant que les écoles privées ne bénéficieront pas des mêmes ressources pédagogiques que les écoles publiques, le commerce illégal de manuels restera une réalité. Le ministre évoque aussi un phénomène inquiétant : de vieux gardiens d’école sous-payés, parfois pris pour cibles par des réseaux criminels qui les dépouillent des livres pour les revendre.
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