BUJUMBURA-MAIRIE : Une femme accusée d’être à la tête d’un groupe rebelles armés enlevée à Kanyosha

Des cas d’enlèvements ne cessent de se remarquer au Burundi. Ce mardi 28 mai 2024, une femme a été enlevée alors qu’elle était à son domicile en zone Kanyosha dans la mairie de Bujumbura. Les policiers en compagnie de jeunes imbonerakure l’accusaient d’être à la tête d’un groupe de rebelles armés. Les membres de sa famille craignent pour sa sécurité.

L’initiative de l’organisation des journalistes pigistes au Burundi ,un projet financé par A_B Pax Foundation Canada

Elle s’appelle Claudine Nshimirimana, sœur d’Aimé Magera, le porte-parole du parti CNL en Europe. Ce mardi 28 mai de cette année, très tôt le matin vers 4 heures, les policiers et les imbonerakure ont assiégé son domicile se trouvant au quartier Gikangaga, dans la zone Kanyosha en mairie de Bujumbura. En présence de son marie et de ses enfants, les policiers lui ont intimé l’ordre de sortir de la maison sans lui présenter un mandat d’arrêt. Ils l’ont embarquée dans un véhicule et aucun membre de sa famille ne connaît à quel endroit elle a été conduite.

Les policiers et les imbonerakure disaient que cette famille avait hébergé un combattant et que Claudine Nshimirimana est à la tête d’un groupe de rebelles armés. Accusations non fondées selon son frère Aimé Magera qui trouve derrière l’enlèvement de sa sœur les mobiles politiques. Selon lui, ce n’est pas pour la première fois car en 2020, après les élections, elle avait subi des menaces par des membres du parti cndd-fdd pour la seule raison d’avoir soutenu le député Agathon Rwasa, Président du parti CNL.