BURUNDI : BUJUMBURA-GATUMBA, PETIT TROCON MAIS TRES CONVOITE

Lors d’une réunion de travail tenue ce vendredi 09 août 2024, le premier ministre burundais Gervais Ndirakobuca, a dit que les barrières se trouvant sur le tronçon CHANIC-GATUMBA sont loin supérieurs à celles de la route Bujumbura-Kobero. Il a accusé les agents de l’ordre de rançonner les Congolais qui entrent au Burundi et que cela favorise l’informel. Il interpelle la police nationale, l’administration et le service national de renseignements de tout faire pour que la situation change.

Un langage hyperbolique a été utilisé par par le premier ministre Gervais Ndirakobuca pour l’ampleur et la gravité des rançons qui s’effectuent sur la route Bujumbura-Gatumba, frontière avec la RD Congo. Les agents de l’ordre sont pointés du doigt par le premier ministre qui dit que les barrières se trouvant à ce tronçon de 13 km à peu près, sont supérieures à celles qui sont sur la route Bujumbura-Kobero, 225 km. Selon le premier ministre, il faut supprimer toutes ces barrières. « Nous nous rassemblons ici pour le tronçon Chanic-Gatumba seulement. Celui qui est muté là se réjouit parce qu’il considère le lieu comme source de revenus.Celui qui occupe un poste juteux ne vise que ses intérêts oubliant l’intérêt général ».

Dans son discours, Gervais Ndirakobuca a indiqué qu’il ne comprend pas pourquoi seul le Burundi ne laisse pas les Congolais entrer librement au Burundi, quand les 9 autres pays frontalier à la RDC ne bloquent pas les mouvements. « Ce qui est malheureux, tous les pays qui ont des frontières avec la RD Congo, seul le Burundi a des difficultés. Pourquoi ? Parce que nous avons des problèmes mentaux », a-t-il insisté. Il demande à la police nationale, à l’administration et au service national de renseignements de tout faire pour lever les barrières pour des Congolais qui entre au Burundi en passant par la frontière Gatumba, estimés selon le premier ministre à 300 000 personnes par jour.