BURUNDI : DES TRACTS EN CASCADE, EXPRESSION D’UN MALAISE POLITICO-SOCIAL
Depuis le 1r juillet 2024, jour de commémoration de l’indépendance du Burundi, des tracts anti le pouvoir sont retrouvés ici et là dans le pays. Gitega, Palais présidentiel, Bujumbura mairie et ses alentours sont actuellement la cible des gens qui éparpillent ces papiers, dont les messages ne sont pas signés. Des observateurs trouvent que cela constitue une expression d’un malaise politico-social que connaît le peuple burundais.
Ce dimanche 07 juillet, c’était le tour de la capitale économique du Burundi Bujumbura. Après Gitega, la capitale politique le jour de la fête de l’indépendance, le palais présidentiel « Ntare House » deux jours Gitega, des tracts anti-pouvoir sont retrouvés en mairie de Bujumbura et certaines communes de la province de Bujumbura dite « rurale ». Ces messages non signés, découverts dans les communes de Ntahangwa et Muha portent tous un même message. Ils appellent les jeunes les vieux de se lever en un seul homme pour sauver la nation.
Des propos plus virulents sont mentionnés sur ces tracts. Entre autres, « sous le régime Ndayishimiye et sa clic, nous avons connu tous les maux qui existent. Nous n’avons plus le droit de nous déplacer car les motos, les tricycles et vélos sont interdits au centre-ville de Bujumbura. La misère et la famine nous frappent, pas de carburant, la monnaie dévalue, des cas de tueries, d’enlèvements, d’emprisonnements arbitraires sont signalés dans le pays. La carence des produit de première nécessité, le langage narquois du président de la République sont des choses qu’on ne peut pas tolérer ». Tel est en général le message.
A ne pas négliger
Même si se sont des tracts, le message n’est pas à prendre à la légère. Souvent, dans un pays à régime dictatorial, les citoyens cherchent d’autres moyens d’expression, des fois plus sévères. Ils peuvent même aller à l’affrontement des autorités. C’est l’avis de Joe Philbert Karangwa, Directeur de la Radio Peace fm. « C’est un signe parlant qui montre que la population est fatiguée du pouvoir cndd-fdd. Des gens peuvent même aller jusqu’au suicide en bravant le pouvoir » indique Joe Philbert Karangwa. Selon lui, le problème qu’il y a c’est que des innocents sont régulièrement arrêtés, les victimes étant pour la plupart des opposants politiques et d’autres que le pouvoir ne veut pas.
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