Le Lycée Kayanza, une école secondaire publique de la province de Kayanza dans le Nord du Burundi a obligé ses élèves à parler le Français à l’école. La mesure ne fait pas l’unanimité dans cette établissement d’enseignement.

Pour les responsables de cet école, la mesure a été prise pour rehausser le niveau du Français chez les élèves.

"Même si le Français est une langue officielle au Burundi, son niveau est sensiblement à la baisse chez les élèves. Cela parce-que la plus part ne maîtrise cette langue à l’oral comme à l’écrit. C’est pourquoi cette décision d’obliger les enfants à utiliser le Français comme langue de communication au sein de l’établissement", fait savoir Juvénal Mbonihankuye,le directeur du Lycee Kayanza.

Du côté des élèves, on dénonce une mesure dictatoriale.

"Comment peut-on nous obliger à parle le Français même dans la cour de récréation ? En plus de ça une personne qui s’exprime en langue nationale est puni sévèrement alors qu’il s’exprime dans sa langue maternelle ! Cette mesure devrait être progressive au lieu d’être prise à la va-vite car elle viole nos droits élémentaires", nous a fait savoir un représentant d’élèves.

On a essayé de joindre le directeur provincial de l’enseignement de la province de Kayanza, mais il nous a indiqué qu’il va réunir les deux camps dans une réunion pour essayer de trouver un consensus.