Cette photo que vous voyez est celle d’Éric Habonimana et de son épouse Médiatrice Irakoze. Éric Habonimana est originaire de la commune de Rugombo dans la province de Cibitoke, et Médiatrice Irakoze vient de la commune de Bukinanyana dans la même province. Éric travaillait comme chauffeur, il transportait des passagers dans une voiture Toyota Probox à Cibitoke.

Éric et Médiatrice vivaient ensemble depuis près d’un an sans être mariés légalement. Avant Éric Habonimana, Médiatrice Irakoze avait été mariée à un soldat qui serait mort en Somalie. De ce premier mariage, elle avait eu trois enfants, dont un fils adulte. Par la suite, Médiatrice avait épousé un deuxième mari, qui fut assassiné, soupçonné d’avoir été tué par son fils, qui l’aurait poignardé. Ce dernier avait été emprisonné à Mpimba avant d’être libéré.

Éric Habonimana est décédé il y a deux semaines et demie, supposément à la suite de coups reçus de Médiatrice Irakoze et de son fils. Son corps repose à la morgue de Cibitoke depuis ce temps. Sa famille réclame justice.

La mort de Habonimana Éric

Les proches du défunt Habonimana Éric affirment qu’il avait confié 700.000 Fbu à son épouse Médiatrice Irakoze pour préparer ses papiers de voyage afin d’aller travailler au Kenya. Le 07 juillet 2024, Éric demanda cet argent, ce qui déclencha une violente dispute. Médiatrice Irakoze et son fils auraient alors attaqué Éric, le ligotant pieds, mains et testicules.

Plus tard, la police, qui aurait été appelée par Médiatrice Irakoze, est arrivée. Au lieu de secourir Éric, les policiers l’ont emmené en détention. Une fois en cellule, d’autres détenus ont signalé à l’OPJ, Adjudant-Major Ngendakuriyo Firmin, qu’Éric Habonimana était gravement blessé et risquait de mourir. Ces détenus ont demandé qu’Éric soit conduit à l’hôpital, mais l’OPJ a ignoré ces avertissements. Éric se plaignait de douleurs abdominales sévères et demandait à être soigné. Suite à une altercation entre lui et sa compagne , Monsieur Éric Habonimana a été accusé de vol, d’agression et de consommation de stupéfiants.

Quatre jours après son arrestation, Éric a réussi à informer sa famille de son état critique, en leur précisant qu’il risquait de mourir en prison.Le premier membre de la famille à lui rendre visite a été menacé par l’officier de police judiciaire (OPJ) Firmin Ngendakuriyo, qui a déclaré qu’il pourrait également l’emprisonner. Le 13 juillet 2024, sous la pression, l’OPJ a finalement accepté qu’Éric soit conduit à l’hôpital. Cependant, il a juré qu’Éric ne pourrait pas y rester et a interdit à sa famille de l’assister. Le même jour, Éric a été ramené en cellule. Peu après, son état s’est aggravé et il a été de nouveau transporté à l’hôpital, menotté, où il est décédé le 14 juillet 2024.

Transfert du dossier du défunt !

Après la mort d’Éric Habonimana, l’OPJ Firmin Ngendakuriyo a cherché à se décharger de l’affaire. Le 15 juillet 2024, il a envoyé le dossier d’Éric au procureur de Cibitoke sans mentionner que le détenu était décédé la veille.

Étonnamment, le corps d’Éric Habonimana a été enregistré à la morgue comme celui d’un inconnu, sans en informer sa famille. Celle-ci a appris sa mort deux jours plus tard par des tiers.

Le procureur de Cibitoke demande à la famille de mener l’enquête !

La famille du défunt Éric Habonimana traverse une période difficile. Après avoir sollicité l’intervention du procureur de Cibitoke pour que justice soit rendue, le procureur a demandé à la famille de fournir un rapport médical (expertise médicale). La famille a apporté ce document, qui confirme qu’Éric Habonimana est décédé des suites des coups qu’il a reçus. Ensuite, le procureur a demandé à la famille de mener sa propre enquête pour identifier les coupables et d’obtenir les mandats d’arrêt chez l’OPJ. Depuis lors, la famille se sent abandonnée par les autorités et l’OPJ Firmin Ngendakuriyo ne fait que se moquer d’elle.

Cette famille a écrit plusieurs lettres demandant justice, sans obtenir de réponse. Le corps d’Éric Habonimana repose toujours à la morgue depuis deux semaines et demie. La famille appelle à l’aide des autorités burundaises pour mettre fin à ce mépris de la part des responsables de Cibitoke. Elle demande que Médiatrice Irakoze et son fils soient poursuivis pour le meurtre d’Éric, et que l’OPJ Firmin Ngendakuriyo soit tenu responsable de sa négligence et de son abus de pouvoir.

Qui viendra au secours de la famille du défunt Éric Habonimana ? Le gouverneur Carême Bizoza fera-t-il quelque chose, étant donné qu’il a déjà reçu une lettre de la famille ? Le procureur général de la République entendra-t-il cet appel et ordonnera-t-il une action judiciaire à Cibitoke ? Le ministre Domine Banyankimbona réagira-t-il à cet appel.

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