Le mouvement MAP-BURUNDI BUHIRE exprime sa profonde indignation envers le soutien inconditionnel du gouvernement belge au régime burundais

Dans une lettre ouverte adressée à Monsieur Maxime Prevot, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique, le MAP-BURUNDI BUHIRE souligne l’inadéquation de cette coopération, surtout à la lumière de la mémoire des victimes de la crise burundaise de 2015.

Le MAP-BURUNDI BUHIRE rappelle que la Belgique, en tant que garant de l’Accord d’Arusha, a une responsabilité historique pour soutenir la paix et la démocratie au Burundi. Cependant, son récent soutien à un régime autoritaire soulève des interrogations sur les motivations stratégiques du pays, notamment à cause des tensions géopolitiques dans la région.

Les allégations de violations systématiques des droits humains au Burundi ne peuvent être ignorées. Des rapports d’organisations comme Human Rights Watch documentent des arrestations arbitraires, des tortures, et des disparitions forcées. Le MAP-BURUNDI BUHIRE dénonce également la réduction de l’espace civique, où les voix dissidentes sont réduites au silence, et appelle le gouvernement belge à reconsidérer son soutien.

Une crise économique et sociale alarmante

La situation socio-économique du Burundi s’aggrave, avec une corruption systémique qui gangrène tous les secteurs. La fuite des cerveaux et l’exode massif des Burundais soulignent une crise profonde. Le MAP-BURUNDI BUHIRE s’interroge sur le soutien belge à un régime qui néglige les droits de ses citoyens tout en prévoyant des investissements économiques.

Le mouvement appelle la Belgique à jouer un rôle clé dans la facilitation d’un dialogue inclusif entre le gouvernement burundais et l’opposition. Seule une telle initiative pourrait permettre de sortir le pays de la crise actuelle. La lettre ouverte demande également une réévaluation des relations bilatérales basées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques.