Les prochaines élections législatives et communales au Burundi se déroulent dans un climat de tension, alors que le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, affirme déjà sa victoire. Les déclarations du Secrétaire Provincial du CNDD-FDD de Burunga, Sylvain Nzikoruriho, soulèvent de sérieuses questions quant à l’équité et à la crédibilité du processus électoral.

Selon Nzikoruriho, la province de Burunga a atteint un taux d’inscription électorale de 100%, avec plus d’un million de cartes d’électeurs distribuées sur un total de 1 020 000 électeurs inscrits. Il a également affirmé que le CNDD-FDD remporterait les élections à 100%, car « dans toutes les collines de la Province, la population ne chante que le nom du parti CNDD-FDD ».

Ces déclarations ont suscité des inquiétudes quant à la possibilité d’élections libres et équitables. Les observateurs craignent que l’affirmation d’une victoire à 100% avant même le début du scrutin ne mine la confiance dans le processus démocratique. De plus, le taux d’inscription exceptionnellement élevé soulève des questions sur la transparence et l’exactitude des listes électorales.

L’opposition et les organisations de la société civile expriment des préoccupations quant à un environnement électoral biaisé, où l’intimidation et le manque d’espace politique restreignent la capacité des partis d’opposition à mener campagne efficacement. Les critiques soulignent également le contrôle du CNDD-FDD sur les institutions étatiques et les médias, ce qui crée un déséquilibre en faveur du parti au pouvoir.

Les déclarations du Secrétaire Provincial du CNDD-FDD, reliant la victoire du parti à la poursuite des projets de développement du Chef de l’État, soulèvent des questions sur la séparation entre le parti et l’État. Cette fusion des intérêts du parti et de l’État peut compromettre l’impartialité du processus électoral.