Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye persiste dans sa décision de fermeture des frontières avec le Rwanda voisin. Depuis environ une année, le peuple burundais est privé de ce droit de se rendre au Rwanda. Le commerce transfrontalier est paralysé, les relations sociales mêmement. Certains politiciens trouvent qu’Evariste Ndayishimiye pénalise le peuple burundais par son aversion contre les autorités rwandaises.

Frédéric Bamvuginyumvira est le Président de la Coalition CFOR ARUSHA, une coalition de partis politiques de l’opposition. Il dit ne pas comprendre pourquoi le Président Evariste Ndayishimiye a fermé les frontières alors que visiblement il n’y avait pas de conflits entre le Burundi et le Rwanda. Le paradoxe, c’est que les frontières entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda restent ouvertes, alors que les deux pays s’accusent de soutenir des groupes rebelles qui les attaquent.

« Nous avons bien suivi la question de fermer les frontières. Le Président Evariste Ndayishimiye a pris une mesure unilatérale sans consulter les autorités rwandaises. Il a fermé les frontières sans raisons valables. Parce qu’à cette époque, le Rwanda était en conflit entre la RDC mais non pas avec le Burundi. Ce qui est curieux, c’est que les frontières entre le Rwanda et la RDC restent ouvertes jusqu’aujourd’hui » s’étonne Frédéric Bamvuginyumvira.

Selon cet homme politique, les Congolais et les Rwandais ont laissé leurs citoyens circuler dans les deux pays, ce qui permet les échanges frontaliers de biens et de services. C’est une erreur du Président Evariste Ndayishimiye qui enferme son peuple croyant punir le Rwanda. « Ce qu’il n’a pas su, c’est qu’en fermant les frontières, il n’a pas puni le Rwanda. Il a puni les Burundais comme si c’est eux les fautifs  » poursuit Bamvuginyumvira.

La population victime se trouve dans les 5 provinces frontalières du Rwanda à savoir Muyinga, Kirundo, Ngozi, Kayanza et Cibitoke.