Le Président burundais Evariste Ndayishimiye a dit lors de sa rencontre ce lundi 12 août 2024, avec les jeunes de la capitale économique du pays que la valeur du franc burundais n’est pas différente de celle du dollar s’ils sont consommés dans leur pays respectifs. Le message du Président est considéré par certains citoyens comme une affirmation gratuite et distrayante.

Le numéro un burundais a commencé par expliquer aux jeunes présents dans la séance comment se fait la dévaluation de la monnaie. « Vous avez parlé de la dévaluation de la monnaie. Est-ce que vous savez comment se fait la dévaluation ? Pour que tu donnes de la valeur à ta monnaie, tu dois produire beaucoup et puis tu vends à l’extérieur. La monnaie se mesure par rapport à la récolte  » a indiqué le Président.

Le Chef de l’Etat a empêché aux jeunes de dire que le franc burundais a dévalué. Il leur a demandé d’aller voir dans la sous-région, qu’ils trouveront que la vie au Burundi est la moins chère. « Ne dites pas que le franc burundais a dévalué. Je voudrais vous dire que c’est faux. Allez-vous informer dans la région. Là où il y a la vie moins chère, c’est ici au Burundi » continue E. Ndayishimiye.

Pour convaincre les jeunes, le Président a fait une comparaison pour une somme consommée au Burundi et aux Etats unis. « Ce qui montre que la vie est facile ici, si tu amènes 50 dollars au Burundi, tu manges bien et tu ne les termines pas, alors qu’ailleurs quand tu y vas, tu consommes toute la somme. Mais ici, tu peux même inviter des amis. Ne dites plus que la monnaie burundaise a moins de valeur que le dollar »

« Un discours distrayant »

Le micro baladeur a été donné à des Burundais pour s’exprimer à propos de ce discours. Ils l’ont qualifié de distrayant pour des intérêts politiques à la veille des élections de 2025 et de 2027. « Le discours n’avez qu’un seul objectif. Celui de distraire les jeunes en leur disant que tout va bien dans le pays, alors que rien ne marche. Incapable d’apporter des solutions aux problèmes majeurs qui hantent le pays, il préfère le mensonge de dire que tout va bien dans le pays » s’est exprimé un jeune qui s’est confié au journal sous couvert d’anonymat.