Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, a fait preuve de discrétion lors d’une émission publique avec les journalistes et la population au Lycée Scheppers à Nyakabiga en mairie de Bujumbura. Interrogé sur sa récente entrevue avec le président congolais Félix Tshisekedi, Ndayishimiye a choisi de ne pas divulguer le contenu de leurs échanges.

Les journalistes, intrigués par l’absence de couverture médiatique de la visite de Tshisekedi au Burundi le 22 décembre 2024, ont voulu en savoir plus. « Après la récente visite du président de la RDC, il n’y a pas eu de couverture médiatique. Pouvez-vous nous éclairer sur les sujets abordés avec Félix Tshisekedi  ? », ont-ils demandé.

Avec un ton décontracté, Ndayishimiye a : « Félix et moi, nous avons échangé , et nous nous sommes quittés en rigolant. Ce que je peux vous dire, c’est que nous avons échangé sur la coopération entre nos pays. » il s’est contenté de dire que c’est un signe d’amitié entre les deux pays précisant que pose une question de ce genre est une preuve de démocratie qui s’est consolidée au Burundi.

Pour des journalistes présents cette réponse traduit la volonté du président burundais de ne pas entrer dans les détails des discussions menées avec son homologue congolais. Pour eux, cette réserve soulève des interrogations sur les enjeux diplomatiques sous-jacents, notamment dans un contexte où les relations entre le Burundi et la République Démocratique du Congo (RDC) revêtent une importance stratégique.

Si le président Ndayishimiye a mentionné des thématiques liées à la coopération bilatérale, les contours précis de leur entretien ont demeuré flous. Cette discrétion a continué de susciter de nombreuses interrogations. En tout cas, les journalistes et la population ont restés sur leur soif.