Burundi : Les discours de haine clandestins alimentent les tensions à l’approche des élections

À l’approche des élections cruciales de juin 2025 au Burundi, une atmosphère de tension et d’inquiétude grandit. Les enlèvements d’opposants politiques se multiplient, les libertés sont réprimées et une crise économique désastreuse frappe la population. Au milieu de ce contexte déjà explosif, des informations alarmantes font surface concernant la propagation clandestine de discours de haine, avec la complicité tacite, voire active, de certaines autorités burundaises.

Selon des témoignages concordants et des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme, des réunions secrètes et des canaux de communication non officiels sont utilisés pour diffuser des messages incitant à la division, à la violence et à l’intimidation. Ces discours ciblent principalement les opposants politiques, les minorités ethniques et toute voix critique à l’égard du pouvoir en place.

L’enseignement clandestin de ces idéologies de haine est particulièrement préoccupant. Des individus, agissant parfois sous la couverture de structures communautaires ou d’associations privées, endoctrinent des groupes restreints, souvent des jeunes, en leur inculquant des idées de supériorité ethnique, de diabolisation de l’adversaire politique et de justification de la violence comme moyen de règlement des différends.

La question de l’implication des autorités burundaises dans cette propagation est au cœur des inquiétudes. Si aucune instruction officielle n’a été ouvertement donnée pour enseigner ces discours, le silence complice et le manque de mesures concrètes pour contrer ce phénomène soulèvent de sérieuses interrogations. Certains observateurs dénoncent une instrumentalisation de ces tensions par des éléments du pouvoir afin de diviser la population, de museler l’opposition et de créer un climat de peur propice à la manipulation du processus électoral.

Les conséquences de ces discours de haine clandestins sont potentiellement désastreuses pour la cohésion sociale et la stabilité du Burundi. Ils ravivent des blessures profondes issues d’un passé marqué par des violences interethniques et politiques. À l’approche des élections, ils exacerbent les tensions, radicalisent les positions et augmentent le risque de confrontations et de violences.

La communauté internationale ne peut rester les bras croisés face à cette situation alarmante. Il est impératif que les organisations régionales et internationales, les États partenaires et les défenseurs des droits de l’homme ouvrent les yeux sur ce qui se passe au Burundi avant qu’il ne soit trop tard. Des pressions doivent être exercées sur le gouvernement burundais pour qu’il prenne des mesures concrètes.

Le Burundi se trouve à un tournant critique de son histoire. Laisser les discours de haine se propager impunément avec la complicité des autorités serait une grave erreur aux conséquences potentiellement tragiques. Il est urgent d’agir pour prévenir une escalade de la violence et garantir un avenir de paix et de respect des droits humains pour tous les Burundais.