Burundi : Nouvelles mesures budgétaires face à un déficit croissant

Le 23 décembre 2024, l’Assemblée nationale burundais a adopté une série de mesures économiques destinées à remédier à un déficit budgétaire alarmant. La principale décision est l’obligation pour toute personne âgée de plus de 18 ans d’acquérir une carte CAM pour un montant de 3 000 BIF, valable pour une durée d’un an. Cette mesure vise à renforcer les recettes de l’État dans un contexte où le déficit budgétaire a atteint 71 milliards de BIF, soit 15,9 % du budget national.

En parallèle, d’autres mesures ont été mises en place. Les droits de licence pour les bars, hôtels, restaurants... subiront une augmentation, visant à accroître les revenus fiscaux.

Ce sont en tout cas, des ajustements essentiels adoptés afin de garantir que le gouvernement puisse financer ses projets tout en maintenant des services publics essentiels.

Pour réduire les dépenses, le gouvernement a également décidé de limiter les voyages officiels non essentiels tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de gestion des ressources publiques, avec l’objectif de réorienter les fonds vers des projets de développement prioritaires.

En dépit de ces augmentations de taxes, le gouvernement a choisi d’exonérer les équipements importés, tels que le fer, les cuisinières à gaz et les cuisinières à vapeur, des droits d’entrée. Cette mesure vise à soutenir les secteurs de la construction et de l’industrie, essentiels pour la relance économique.

Le président de l’Assemblée nationale, Gélase Ndabirabe, a appelé les dirigeants à faire preuve de patriotisme pour surmonter cette crise budgétaire.