Harcèlement politique à Gitega : les conducteurs de motos dénoncent des persécutions injustifiées

Une vague d’indignation dans la province de Gitega, où plusieurs conducteurs de motos accusent les autorités locales et des jeunes affiliés au parti au pouvoir, le CNDD-FDD, de harcèlement et de confiscation arbitraire de leurs véhicules pour des raisons politiques.

Selon les témoignages, ces motocyclistes affirment être ciblés pour avoir exprimé ou simplement laissé entendre leur soutien à la "Coalition Burundi bwa Bose", une coalition politique ayant récemment organisé une campagne électorale dans la capitale politique. Certains rapportent que leurs collègues ont vu leurs motos saisies après avoir transporté des participants à cet événement. Au total, six motos auraient été confisquées depuis lundi et transférées au camp de police.

« Nous avons le droit de travailler et de soutenir le parti politique de notre choix », a déclaré un motocycliste sous, soulignant que leur quotidien est devenu une source de stress et d’intimidation.

Des responsables de cette coalition des partis politiques à Gitega, Daniel Manirakiza, expriment leurs indignation face à ces abus, qu’ils ont qualifiés de "honteux". Ils exhortent les autorités compétentes à diligenter des enquêtes sérieuses pour identifier et sanctionner les responsables. « Personne ne devrait être persécuté pour ses convictions politiques », a-t-il insisté.

De son côté, Gédéon Nzobakenga, secrétaire provincial du CNDD-FDD, a rejeté ces accusations sur une radio locale. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « campagne de diffamation » contre le parti et ses jeunes militants, les Imbonerakure, affirmant que ces derniers n’ont joué aucun rôle dans les incidents rapportés.

Alors que les tensions montent, les motocyclistes exigent la restitution immédiate de leurs véhicules et appellent à une garantie de liberté d’expression et d’engagement politique pour tous les citoyens, sans distinction d’affiliation.