Intolérance politique au Burundi : un avertissement qui pourrait peser sur les jours à venir ?

Le 9 mai 2025, à l’occasion de l’ouverture officielle de la campagne électorale au stade Ngoma de Gitega, le président burundais Évariste Ndayishimiye a lancé un message ferme : ceux qui s’opposent à la démocratie et au pluralisme politique ne seront plus tolérés. Il a insisté sur la nécessité de respecter la loi et averti que les extrémistes tentant de freiner l’action des partis d’opposition s’exposeraient à des sanctions.

« Ceux qui s’opposent à la démocratie seront punis  », a martelé le chef de l’État, en appelant à prévenir ces comportements avant qu’ils ne surgissent. Ndayishimiye a même comparé les intolérants à des individus « possédés par le diable  », prisonniers de la haine au lieu de rechercher l’harmonie. Il a exhorté la population à rester vigilante face à la montée des divisions et des discours haineux, rappelant que la période électorale est souvent propice aux tensions. « Jadis, la période électorale était comme un terrain rêvé par le diable pour semer le chaos entre frères et sœurs », a-t-il souligné.

Cette déclaration survient alors que le Burundi s’apprête à vivre des élections cruciales. Le président a réaffirmé sa volonté de ne pas laisser prospérer les comportements qui menacent la démocratie et la cohésion sociale.

Cependant, certains Burundais restent sceptiques face à ce discours, notamment en raison de l’absence remarquée du député Agathon Rwasa, souvent décrit comme le principal opposant au système CNDD-FDD. Sans parti politique actuellement, Rwasa est perçu par beaucoup comme l’adversaire évincé de la course électorale. « Peut-être que le président se permet de tels propos parce qu’il sait que le véritable opposant a déjà été écarté », commentent des internautes burundais.