Le parti au pouvoir au Burundi, le Cndd-Fdd, semble avoir consolidé sa domination politique à l’échelle locale en remportant une écrasante majorité des sièges dans les conseils communaux à travers le pays. Selon les résultats provisoires annoncés par les Commissions électorales provinciales indépendantes (CEPI), le parti a raflé la quasi-totalité des sièges dans les 42 communes du pays.

Dans certaines provinces comme Butanyerera, le Cndd-Fdd aurait obtenu 99 % des voix , reléguant tous les autres candidats y compris ceux du CNL, de l’Uprona et du FPI à des scores marginaux, souvent inférieurs à 1 %.

À Burunga, sur les 176 sièges disponibles, seuls deux ont échappé au parti présidentiel : l’un pour l’Uprona, l’autre pour le CNL. Un scénario similaire s’est répété dans Buhumuza, où le Cndd-Fdd aurait remporté 97 % des voix.

La province de Gitega illustre davantage la domination du parti : les huit sièges auparavant détenus par l’opposition (7 par l’Uprona, 1 par le CNL) sont désormais tombés dans l’escarcelle du Cndd-Fdd. Enfin, dans la province capitale de Bujumbura,272 sièges sur 275 sont revenus au parti au pouvoir, à l’exception de trois dans la commune de Mukaza.

Des résultats déjà mis en doute

Malgré ,"l’euphorie" dans les rangs du Cndd-Fdd, l’opposition n’a pas tardé à manifester son scepticisme. Plusieurs partis, dont le CNL, l’Upronaet le FPI, ont exprimé de sérieuses critiques sur le déroulement du scrutin, évoquant un processus « entaché de lacunes ». Le CNL avait d’ailleurs annoncé en amont qu’il ne reconnaîtra pas les résultats des élections tenues le 5 juin 2025.