L’année 2015 a marqué un tournant douloureux dans l’histoire du Burundi. Face à la crise politique engendrée par le troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza, plus de 500 000 Burundais ont été contraints de chercher refuge au-delà de leurs frontières. Dans ce contexte de désespoir et d’incertitude, une lueur d’humanité a brillé grâce à l’action inlassable de Barankitse Maggy et de Maison Shalom.

Depuis neuf ans, la Maison Shalom est devenue bien plus qu’un simple lieu d’accueil pour ces exilés. Elle est un foyer, un symbole d’amour et de résilience face à l’adversité. Dès les premiers jours de cette crise, Maggy Barankitse a ouvert ses bras, offrant un refuge sûr et un soutien indéfectible à ceux qui avaient tout perdu.

La communauté internationale n’a pas manqué de reconnaître les efforts exceptionnels déployés par la Maison Shalom. Les organisations humanitaires saluent son engagement constant à redonner dignité et espoir aux réfugiés burundais.

Parmi les bénéficiaires de cette solidarité, les femmes vulnérables occupent une place particulière. Souvent confrontées à des difficultés accrues en exil, elles ont trouvé à la Maison Shalom un espace de sécurité, d’écoute et d’accompagnement. Grâce au soutien reçu, elles ont pu progressivement surmonter leurs traumatismes et retrouver l’espoir d’un avenir meilleur pour elles et leurs enfants.

L’impact de la Maison Shalom s’étend également à la jeunesse burundaise en exil. De nombreux jeunes ont eu la chance de poursuivre leurs études universitaires grâce au soutien de l’organisation. Aujourd’hui, diplômés et qualifiés, ils sont en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles et de contribuer positivement à leurs communautés d’accueil, témoignant ainsi de la force de l’éducation comme vecteur d’espoir et d’autonomie.

Cette date anniversaire revêt une signification particulière. Il y a neuf ans jour pour jour, Maggy Barankitse était la première lauréate du prestigieux Prix Aurora pour l’éveil de l’humanité. Cette reconnaissance internationale a mis en lumière son courage, sa compassion et son engagement inébranlable envers les plus vulnérables. À travers ce prix, d’innombrables jeunes réfugiés ont trouvé un nouvel espoir et recouvré leur dignité.

Aujourd’hui, alors que neuf années se sont écoulées depuis le début de cet exil massif, la Maison Shalom continue d’être un phare d’espoir pour les Burundais loin de leur patrie. L’amour a triomphé de la haine, et la détermination de Maggy Barankitse et de son équipe offre un avenir plus lumineux à ceux qui ont été marqués par la douleur de l’exil. Leur action rappelle avec force l’importance de la solidarité et de l’humanité face aux crises.