Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a effectué une visite inattendue au Burundi ce dimanche 22 décembre 2024, suscitant de nombreuses interrogations sur les motifs et l’importance de ce déplacement.

Contrairement aux visites officielles habituelles, cette rencontre s’est déroulée dans un cadre très restreint, sans la présence de journalistes, qui sont généralement invités à couvrir ce type d’événement. À son arrivée à l’aéroport international de Bujumbura, Félix Tshisekedi a été chaleureusement accueilli par son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye. Les deux présidents ont ensuite échangé pendant environ deux heures. La présidence burundaise a décrit cette rencontre comme un moment clé pour renforcer les relations bilatérales entre la RDC et le Burundi, qualifiant la visite de "nouvel élan pour une coopération multisectorielle", selon le compte Twitter de Ntare Rushatsi House

Cependant, cette visite, discrète et rapide, a alimenté diverses spéculations. De nombreux observateurs se demandent si des discussions de fond ont eu lieu sur des enjeux cruciaux, non seulement pour les deux pays, mais aussi pour la stabilité de la région des Grands Lacs. Pour eux, il est probable que les questions sécuritaires liées à la guerre en RDC aient été au centre des échanges. En effet, le Burundi a récemment déployé plusieurs bataillons militaires pour soutenir les forces armées congolaises dans leurs combats contre divers groupes rebelles.

La situation dans l’est de la RDC, particulièrement dans la région du Kivu, reste préoccupante. Le groupe rebelle M23 poursuit ses avancées, en prenant progressivement de nouvelles zones, notamment autour de Lubero. Ces développements ont exacerbé les inquiétudes concernant la sécurité de la ville de Butembo, qui pourrait se retrouver menacée dans les jours à venir, accentuant ainsi les tensions régionales.

En tout cas, ce déplacement de Félix Tshisekedi pourrait marquer un tournant dans la coopération entre les deux pays, mais aussi un signal clair de la volonté de renforcer les alliances stratégiques dans un contexte régional de plus en plus tendu.