À l’approche des élections, le parti au pouvoir CNDD-FDD, a organisé une série de prières œcuméniques à travers le Burundi, un événement qui a suscité des réactions mitigées. Si certains y voient un appel sincère à la paix et à l’unité, d’autres y perçoivent une manœuvre politique, une instrumentalisation de la foi à des fins électorales.

Des prières régulières, des résultats contestés

Comme le souligne un citoyen sur X, "Des prières à répétition depuis l’arrivée du CNDD au pouvoir... Et pourtant, le quotidien des Burundais reste inchangé. On prie, mais pour quels résultats ?".

Cette remarque met en lumière une certaine lassitude face à des prières qui semblent ne pas se traduire par des améliorations concrètes dans la vie des Burundais. Les défis économiques, sociaux et politiques persistent, alimentant le scepticisme quant à l’impact réel de ces rassemblements religieux.

La prière œcuménique : Un format inédit à l’approche des élections

L’événement récent à Gitega, la capitale politique, a pris une tournure particulière. En plus des membres du CNDD-FDD, des représentants d’autres partis politiques et des candidats indépendants ont été invités à se joindre à la prière. Le Président du Conseil des Sages et la Première Dame ont également participé, soulignant l’importance accordée à cette initiative.

Un appel à la paix et à l’unité, ou une stratégie politique ?

Le discours du Chef de l’État, qui a symboliquement retiré la tenue du parti, a insisté sur la nécessité de préserver la paix et l’unité nationale pendant la période électorale. Il a également appelé à un leadership serviteur, plaçant l’intérêt général au-dessus des ambitions personnelles.

Les prières œcuméniques organisées par le CNDD-FDD à l’approche des élections soulèvent des questions complexes sur la relation entre la religion et la politique au Burundi. Si elles peuvent être perçues comme un appel à la paix et à l’unité, elles suscitent également des inquiétudes quant à une éventuelle instrumentalisation de la foi à des fins électorales.