Lors d’une conférence de presse organisée le 3 janvier 2025 dans la province de Makamba, Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du parti CNDD-FDD, a abordé plusieurs sujets préoccupants qui suscitent des interrogations au sein de la population burundaise.

En ce qui concerne l’augmentation des prix des denrées alimentaires, Ndikuriyo a souligné l’importance de comprendre la structure socio-économique du pays. « Il est nécessaire d’analyser plusieurs facteurs pour expliquer la hausse des prix des denrées alimentaires. Combien de personnes au Burundi dépendent des cultures locales ? En réalité, plus de 8 millions de Burundais se nourrissent sans être impliqués directement dans l’agriculture », a-t-il expliqué. Selon lui, la solution réside dans la promotion de l’agriculture locale pour renforcer la sécurité alimentaire.

Sur la question des relations diplomatiques avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo, Ndikuriyo a été interrogé sur les accusations du Rwanda concernant l’implication de soldats burundais aux côtés de groupes armés en RDC. Il a répondu en soulignant : « Comment le Rwanda intervient-il là-bas ? Le Burundi et la RDC entretiennent des relations militaires étroites ; alors, comment le Rwanda peut-il se permettre de s’immiscer dans cette dynamique ? »

Concernant l’avancement des négociations entre l’Union Européenne et le Burundi, Ndikuriyo a exprimé sa surprise face à l’absence d’informations précises sur d’éventuelles discussions en cours. Il a précisé : « Si nous avons entamé des négociations pour obtenir de l’aide, je dois le dire : il est important d’être soutenu, mais nos ancêtres disaient qu’un appui extérieur ne vient qu’après la tempête », illustrant ainsi son appel à une autonomie accrue et à une responsabilité collective des Burundais.

Enfin, interpellé sur le bilan des 20 ans de pouvoir du CNDD-FDD, Ndikuriyo a répondu : « Mis à part les rumeurs colportées par ceux qui sont affectés par certaines situations, je peux vous assurer que le pays va bien, très bien. [...] Mais la réalité terrestre n’est pas celle d’un paradis ; il y a toujours des défis à relever. »