Jonathan Ndihokubwayo, surnommé Famba, était un jeune homme de 24 ans. Il est né à Rutegama, dans la commune d’Isare, dans la province de Bujumbura. Il était le fils de Nyandwi Déo et Nahokamye Césarie. Jonathan travaillait dans la province de Muyinga, en tant que conducteur de travaux.

L’article de l’organisation FOCODE

Avant-hier (24.5.2024), Jonathan avait quitté Muyinga pour se rendre à Bujumbura, afin d’assister à une cérémonie de dot de son camarade d’école. La cérémonie avait lieu à Kamenge, quartier Mirango, sur la 15e avenue, en bas de l’Hôpital du Peuple (créé par le Général Adolphe Nshimirimana). Après la cérémonie, Jonathan est resté avec ses anciens camarades d’école pour profiter des moments de convivialité ensemble. Vers 23 heures, Jonathan Ndihokubwayo est rentré avec ses amis. En passant devant la salle de l’Université Sagesse d’Afrique, ils ont rencontré des individus assis qui les ont insultés pour ne pas les avoir salués. Les autres se sont excusés et ont continué leur chemin. Mais en avançant, ils ont été accostés par ces mêmes individus qui les ont attaqués pour leur voler leurs téléphones.

Un des assaillants a attrapé Jonathan Ndihokubwayo pour lui arracher la chaîne qu’il portait autour du cou. Jonathan a tenté de se défendre, et l’un des agresseurs a sorti son pistolet et a tiré sur Jonathan au front, le tuant sur le coup. Le tireur a ensuite poursuivi les autres en courant et a tiré sur eux sans les toucher. Ces derniers ont été secourus par des policiers qui montaient la garde à l’Hôpital du Peuple.

Le crime a été commis par un policier au service d’un officiel

Les policiers arrivés sur les lieux ont arrêté le tireur et ont découvert qu’il s’agissait d’un policier travaillant pour un officiel, qui serait un ministre habitant sur la 15e avenue à Kamenge. Le policier a été emmené et emprisonné dans le cachot de la zone de Kamenge. La famille de la victime craint que ce policier ne soit libéré en raison de ses relations avec des hauts responsables et demande qu’il soit jugé en procès de flagrance de manière exemplaire, conformément à la loi.

Nous n’avons pas pu obtenir l’identité du policier coupable. Toute personne ayant des informations à son sujet, y compris une photo, est priée de nous les communiquer pour que nous puissions poursuivre cette affaire jusqu’à ce que justice soit rendue.

Nous présentons nos sincères condoléances à la famille de Jonathan Ndihokubwayo. Il est extrêmement douloureux de perdre un enfant de cette manière, sans raison. Il est tragique d’être victime de ceux qui sont censés nous protéger. Que Dieu soit proche des parents et de la famille de Jonathan, et leur accorde la force de surmonter cette épreuve difficile. Nous souhaitons au défunt de reposer en paix.