BUJUMBURA:LE CHOLERA AUX PORTES DE LA VILLE

Depuis quelques semaines, des cas de choléra sont signalés dans les périphéries de la mairie de Bujumbura. Les habitants de cette capitale économique du Burundi craignent que la maladie n’arrive en ville, surtout que l’eau est devenue une denrée rare. Le manque d’hygiène dans les lieux publics comme les marchés et les bistrots risque d’aggraver la situation. Ils demandent à la REGIDESO de résoudre le problème de manque d’eau.

[Projet de l’organisation des journalistes pigistes au Burundi à l’appui financier du OGAR /Nyandwi Nadine ]

La zone la plus touchée est celle de Rubirizi de la commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura. Depuis plus de trois semaines, une vingtaines de cas de choléra ont été recensés. Parmi ces cas, environ dix personnes sont déjà mortes. Les informations en provenance de certains responsables du dispensaire de Rubirizi confirment les informations. « C’est vrai que des cas de choléra sont recensés actuellement dans notre structure sanitaire. Mais il revient aux autorités hiérarchiques de déclarer l’épidémie » indique un infirmier sous l’anonymat.

Le manque d’eau potable serait à l’origine de la maladie. Ceci fait peur aux habitants des quartiers périphériques du nord de la ville où s’observe un manque criant d’eau potable. Tel est le cas d’un habitant de la zone Kinama non loin du quartier Tenga. Il exprime ses inquiétudes. « Nous avons peur que le choléra nous attaque. Nous venons de passer des semaines sans eau potable. Et la Régie de Production et de Distribution d’eau et d’électricité du Burundi ne semble pas être préoccupée le danger qui menacent la population  » regrette cet habitant.

Le danger est imminent dans beaucoup de quartiers de la ville de Bujumbura qui réclament l’eau depuis plusieurs mois. Les endroits publics tels que les marchés, les restaurants, les buvettes etc. ont besoin d’eau pour assurer l’hygiène de la population. Les habitants de la mairie disent que si rien n’est fait pour résoudre le problème de manque d’eau, le pire peut leur arriver.

Par Nyandwi Nadine
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