BURUNDI : 42 MILLIARDS POUR COMBATTRE LA VARIOLE DU SINGE, « UNE PLANIFICATION INADEQUATE »

C’était le mercredi 7 août 2024 que le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida a publié le plan national de lutte contre la variole du singe. 42 milliards de francs burundais équivalent à 14 millions de dollars américains est le budget prévu pour 6 mois de lutte contre cette épidémie. Côme Konakuze, épidémiologiste, trouve que cette planification est inadéquate.

L’expérience du passé est l’élément qui pousse Côme Konakuze à penser que le plan pour combattre la variole du singe est inadéquat. « Pendant la covid 19, le ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida avait collecté environ 85 milliards de francs burundais. On a utilisé seulement 56% de ce budget. Il y a eu environ 37 millions qui sont restés. Et là quand vous avait fait une demande et que la demande a été honorée, qu’en plus elle n’a pas été utilisée en totalité alors qu’il y a d’autres pays ou d’autres régions qui en ont besoin, cela devient une planification inadéquate qui nécessite une rectification très stricte dans les prochaines planifications » a suggéré Côme Konakuze, c’était ce samedi 10 août dans l’émission « Au cœur de la société » qui passe en synergie sur les radios Inzamba Agateka Kawe, Radio Publique Africaine et la Télévision Renaissance.

Le budget est à revoir et à discuter sur ce qu’il va faire si on le compare à celui d’autres pays et d’autres organisations. « Si vous comparez à d’autres pays tout autour, si vous comparez avec le Rwanda qui envisage utiliser moins de 5 millions de dollars américains, ou bien si vous regardez aussi le bureau de l’OMS Afro, qui a l’intention de décaisser jusqu’à 15 millions de dollars alors que le Burundi à lui seul en a demandé 14 millions. Vous comprenez qu’il y a à revoir et à discuter sur ce que va faire ce budget » constate l’épidémiologiste. Selon lui, le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida devrait consulter ses partenaires locaux, le bureau de l’OMS au Burundi par exemple, les experts et les donateurs avant de passer ce budget.