L’hôpital de Ngozi fait face à une véritable hémorragie médicale. En l’espace d’un an, plus de huit médecins ont quitté l’établissement, principalement pour l’étranger, à la recherche de meilleures conditions de travail. Ce départ massif a laissé un vide inquiétant : l’hôpital ne compte actuellement aucun médecin spécialiste en activité.

Ce manque de personnel qualifié a un impact direct sur la qualité des soins. «  Nous faisons face à des dysfonctionnements majeurs dans la prise en charge des patients   », déplore Guillaume Ntawukuriryayo, directeur de l’hôpital. Des malades se retrouvent dans l’incertitude, souvent contraints de se tourner vers d’autres structures plus éloignées quand elles existent. Pour remédier à cette situation critique, la direction de l’hôpital a annoncé un plan pour 2026 avec le recrutement de quatre médecins spécialistes. Ces professionnels seront formés pour répondre aux besoins médicaux spécifiques de la région, notamment dans les domaines les plus touchés par le manque d’expertise.

En attendant, l’hôpital tente de fonctionner avec des médecins récemment diplômés. Mais dans un environnement aussi exigeant, leur manque d’expérience devient un frein. «  Ils sont motivés, mais risquent d’être dépassés par la complexité de certains cas. La population de Ngozi, quant à elle, attend des actes forts pour redonner confiance en son système de santé.