NGOZI : CHRONIQUE PENURIE D’EAU

La saison sèche est naturellement très dure chez la population de la ville de Ngozi qui doit faire face au manque d’eau potable. Les bornes fontaines sont insuffisantes, les sources aussi. La vétusté des machines et d’autres matériaux qui distribuent l’eau non remplacés fait de cette ville qui compte environ 40 000 habitants, un désert d’eau potable. Le problème est vieux comme les temps, mais toujours pas de solution.

La situation est telle question des gens passent des journées à la recherche de cette denrée, un travail très pénible selon des témoignages. « Moi j’habite le quartier Muremera. Pour avoir de l’eau potable, je dois effectuer des kilomètres pour atteindre une source. Là nous faisons la queue par ordre d’arrivée, ce qui peut me prendre toute une journée sans avoir la moindre occasion de puiser ». indique un habitant rencontré dans la rue à Burengo, portant dans les mains deux bidons vides.

Lors d’un point de presse organisé par le gouverneur de la province de Ngozi le 1er août 2024, Désiré Minani s’est exprimé sur les problèmes que connaît le centre urbain de Ngozi. Le manque d’eau potable figure parmi les problèmes majeurs qui hantent les habitants de cette troisième ville du pays. L’autorité provinciale a évoqué le manque de sources suffisantes, les matériaux usés et non remplacés, l’agrandissement de la vile etc.

Les huit puits qui servent la ville sont incapables de satisfaire la demande qui augmente chaque année suite à l’agrandissement de la ville. Les autorités promettent augmenter les sources car selon le gouverneur, quatre autres sources vont s’ajouter aux huit pour en faire 12. Ce qui pourra alléger la souffrance de la population de cette ville, réputée depuis très longtemps de manque d’eau potable.

Des maladies peuvent surgir

Au moment où le ministère de la santé a déclaré l’existence de la variole de singe, les habitants de la ville de Ngozi craignent le risque d’attraper des maladies des mains sales. « Nous avons peur d’attraper des maladies liées au manque d’hygiène. Vous savez que même le ministère de la santé a déclaré l’existence de la variole de singe et a recommandé aux gens de se laver régulièrement les mains à l’eau propre et au savon. Comment pourrons-nous respecter le conseil quand nous n’avons pas de l’eau » ? S’inquiète un autre habitant.