Lors d’une conférence organisée par le Ministère de la Santé Publique, Pascal Ntisinzira, coordinateur du suivi de la tuberculose au sein du Programme National de Lutte contre la Lèpre et la Tuberculose (PNLT), a livré un état des lieux préoccupant : plus de 8 000 personnes ont été diagnostiquées avec la tuberculose au cours de l’année 2024.

Selon lui, l’un des facteurs majeurs favorisant la propagation de la maladie reste un régime alimentaire déséquilibré. « Une alimentation qui ne couvre pas les besoins nutritionnels essentiels peut affaiblir l’organisme et augmenter le risque de contracter la tuberculose », a-t-il expliqué.

Les symptômes de la tuberculose incluent une toux persistante, des épisodes de fièvre, des sueurs nocturnes, une perte d’appétit et une grande fatigue. Toutefois, Ntisinzira insiste : un diagnostic précoce permet une guérison complète.

La tuberculose se manifeste sous deux formes principales. La plus fréquente est la tuberculose pulmonaire, mais elle peut également toucher d’autres organes, y compris la peau. Les personnes vivant avec le VIH/SIDA, celles ayant un système immunitaire affaibli ou adoptant un mode de vie peu sain sont particulièrement exposées.

Un objectif clair : l’éliminer d’ici 2030
Malgré la baisse observée dans le nombre de tests de dépistage, les autorités rappellent que le dépistage de la tuberculose est gratuit et accessible à tous. « Nous appelons la population à consulter un professionnel de santé dès l’apparition des premiers signes », a exhorté Ntisinzira.

Le Burundi s’est engagé, aux côtés de la communauté internationale, à éliminer la tuberculose d’ici 2030. Grâce à des efforts soutenus, le pays enregistre un taux de mortalité lié à la tuberculose trois fois inférieur à la moyenne régionale. « Lutter contre la tuberculose, c’est œuvrer ensemble pour le bien-être de tous », a conclu Pascal Ntisinzira.

La Journée internationale de lutte contre la tuberculose est célébrée au Burundi ce 18 avril 2025 à l’Hôpital du District de Kirundo.