BURUNDI : 4 PERSONNES TUEES EN LA SEMAINE DU 5 AU 12 OCTOBRE

L’organisation SOS TORTURE qui défend les droits de l’homme au Burundi publie chaque semaine un rapport sur la situation des droits humains. La semaine du 5 au 12 octobre 2024, elle a recensé 4 personnes tuées dans les provinces Cibitoke et Ruyigi.

Selon Denis Ndayishemeze, chargé de la communication au sein de SOS TORTURE, un certain Jonathan Niyonkuru âgé de 34 ans, est mort dans la prison centrale de Ruyigi suite au refus par le directeur de la prison Eric Emerusenge, de lui octroyer la permission d’aller se faire soigner. La victime avait été tombé malade depuis le 27 septembre 2024. Sa santé se dégradait de jour en jour, et il a demandé la permission d’aller se faire soigner à l’extérieur de la prison, mais Eric Emerusenge la lui a refusée.

SOS TORTURE revient sur l’assassinat de trois personnes en trois jours par les services de renseignement burundais dans la province de Cibitoke. Le chargé du service de renseignements dans cette province, le colonel de police Félix Havyarimana est pointé du doigt dans ces assassinats. Le premier a été tué la nuit du 6 au 7 suite au coup d’un marteau lui infligé au niveau de la tête. Deux autres ont été assassinés dans la nuit du 9 au 10 octobre vers 18 heures dans les mêmes conditions citées ci-haut.

Le 4 octobre de cette même année de 2024, un prêtre Olivier Ndayikengurukiye de la congrégation des missionnaires d’Afrique au Mozambique, a été enlevé par des gens qui n’ont pas été identifiés dans la ville de Bujumbura. Les informations recueillies auprès de sa famille indiquent que le prêtre était en vacances au Burundi au quartier Kiriri de la même ville. Le Jour de son arrestation, il était parti visiter son frère. Au retour, il a pris un taxi immatriculé K0918 et depuis, personne n’avait écho de ses nouvelles. Les membres de sa famille ont cherché partout dans les cachots mais sans succès.

C’est après une semaine que le prêtre Olivier Ndayikengurukiye a été retrouvé dans un état de fatigue très critique à cause de tortures subies. SOS TURTURE rappelle que tuer, enlever ou torturer les personnes sous toutes les formes sont des crimes contre l’humanité punis par des textes de lois internationale des droits de l’homme. Ctte organisation demande au gouvernement burundais d’arrêter ces crimes ignobles qui entachent la nation et le peuple burundais.