Le rapport trimestriel de l’ACAT BURUNDI, des mois de juillet, août et septembre 2024, montre que deux prisonniers sont mort pendant cette période. Cette organisation de défense des droits de l’homme pointe du doigt les autorités pénitentiaires qui refusent le droit des prisonniers d’aller se faire soigner.

Parmi les cas signalés par ACAT BURUNDI figurent Joseph Nzigamasabo, un détenu de la prison centrale de Bubanza qui est mort en date du 03 octobre 2024, une mort survenue suite à la négligence du directeur de cette prison Samuel Kayanda. « Malgré ses appels et les alertes du personnel médical, le directeur de la prison, Samuel Kayanda a refusé de l’envoyer à l’hôpital. Ce n’est que le 12 septembre 2024, dans un état critique, qu’il a été transféré à l’hôpital de Bubanza, où les médecins ont recommendé un transfert urgent vers Bujumbura. Cependant ce transfert a été retardé » indique le rapport qui précise que malgré l’ état comateux du prisonnier avaient tenté de ramener le prisonnier à la prison, mais le personnel médical n’a pas permis l’action. Son transfert à l’hôpital Roi Khale à Bujumbura, n’a pas produit des fruits car le prisonnier décéda le 03 octobre.

Le second cas est celui de Jonathan Niyukuri âgé de 34 ans. Il était emprisonné à la prison centrale de Ruyigi. Conduit au dispensaire de la prison pour une fièvre intense, son état de santé n’a pas cessé de se dégrader. La demande de transfert lui a été refusée par le directeur de la prison Eric Emerusabe. « Craignant que Niyukuri ne s’échappe, … et malgré les appels répétés des infirmiers pour son transfert vers l’hôpital provincial, Niyukuri est décédé dans la prison le 03 octobre 2024.Certains membres influents du parti cndd-fdd dont Niyukuri faisait partie, ont tenté de dissimuler sa mort, menaçant ceux qui souhaitaient révéler l’affaire, ce qui a provoqué de ses proches et amis » précise le rapport de l’ACAT BURUNDI.