BURUNDI : LES NATIONS UNIES RENOUVELLENT LE MANDAT DE SON RAPPORTEUR SPECIAL SUR LES DROITS DE L’HOMME

Lors de sa 57ème session sur les droits de l’homme tenue à Genève en suisse en octobre 2024, les nations unies ont constaté que la situation des droits de l’homme au Burundi ne s’est pas améliorée. Le mandat de son rapporteur spécial est renouvelé d’une année.
Le vote a eu lieu en date du 10 octobre 2024 à la fin de la session. Sur 47 pays représentés, 22 ont voté pour, 10 contre, tandis que 14 autres se sont abstenus. Ainsi, le mandat du rapporteur spécial des nations unies sur les droits de l’homme au Burundi s’est vu renouvelé d’une autre année. Le Burkinabé Fortuné Gaëtan Zongo aura cette période à observer l’évolution ou non de la situation.
Les résultats du vote montrent que la situation des droits de l’homme au Burundi ne s’est pas améliorée. Depuis 2015, de graves violations des droits de l’homme n’ont pas cessé. Assassinats ciblés, tortures et enlèvements restent monnaie courante depuis le troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza. C’est pour cette raison que les nations unies ont décidé de rester vigilant par rapport à la situation au Burundi même si le gouvernement burundais continue à nier les faits.
Ainsi, des recommandations ont été formulées à l’endroit des autorités burundaises à l’issue de la session. L’ONU demande notamment au gouvernement burundais d’accepter de collaborer avec son envoyé spécial. Aussi, le Burundi devrait déverrouiller l’espace politique afin de permettre à tous les politiciens d’exercer des activités politiques sans entraves. La libération des prisonniers politiques, laisser travailler librement les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes figurent aussi parmi les recommandations.
Un accueil favorable au sein de la population
La décision des Nations unies de renouveler le mandat de son rapporteur spécial pour les droits de l’homme au Burundi a été bien accueillie par certains citoyens de la population burundaise. Ils se réjouissent du fait que la communauté internationale sait que la situation n’est pas bonne dans le pays. « En tant que Burundais, nous avons bien accueilli la mesure. Les autorités burundaises pensaient que la communauté internationale ne voyait pas ce que ces dirigeants font. Maintenant ces autorités savent que tout ce qui se passe est suivi à la loupe. Nous espérons que la situation va changer » indique un citoyen.
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