BURUNDI : QUAND LES ABUS DANS LES PRISONS DEVIENNENT UNE REALITE

Le rapport de l’ACAT BURURNDI, du 2eme trimestre 2024, couvrant les mois de juillet, août et semptembre, indique que les pratiques abusives dans les maisons de tétention sont une réalité. Exemple, c’est la prison de Mpimba en mairie de Bujumbura où l’ACAT BURUNDI a découvert des endroits reconnus comme des lieux de torture et de traitements inhumains.

L’ACAT BURUNDI a pu reconnaître trois lieux les plus importants dans la prison de Mpimba. Il s’agit de la Maison rouge, Tingi Tingi et Kumuzingi. Dans ces endroits, les prisonniers qui y sont conduits sont surtout les prisonniers politiques. « Ces endroits sont réservés en particulier aux détenus accusés d’infractions politiques, telles que les atteintes à la sécurité intérieure de l’Etat (ASIE ) » précise le rapport.

A ces endroits, le rapport de l’ACAT BURUNDI précise que les prisonniers qui y sont conduits vivent dans des conditions déplorables où ils subissent des tortures. « Les détenus qui se trouvent dans ces endroits supportent des tortures physiques et psychologiques. Ils sont privés de droits élémentaires tels que la liberté de circulation au sein de la prison centrale de Mpimba et des visites familiales contrairement aux autres prisonniers » indique toujours le rapport.

Ce qui est tragique, selon ACAT BURUNDI, c’est que ces prisonniers envoyés à ces trois endroits par leurs codétenus. « Ils sont étroitement surveillés par des codétenus appelés « SECURITES », ce qui ajoute un aspect particulièrement tragique à leur situation » Cette pratique est déplorable selon ACAT BURUNDI, qui trouve que « tout manquement ou infraction d’un détenu devrait relever de la direction de la prison et non des codétenus. Les détenus n’ont pas autorité les uns sur les autres et devraient tous bénéficier des mêmes droits et être traités équitablement au sein de la prison »