Samedi 10 mai 2025, alors qu’il regagnait Bujumbura depuis Mwaro, le député Jean-Baptiste Sindayigaya, membre du parti CNDD-FDD a été attaqué par des individus présentés comme des agents des services de renseignement. Selon le défenseur des droits humains Pacifique Nininahazwe, cet acte soulève de sérieuses préoccupations sur la sécurité des responsables politiques et, plus largement, sur celle des citoyens.

D’après Pacifique Nininahazwe, l’agression s’est déroulée dans une camionnette à double cabine, ce qui suggère une opération minutieusement planifiée. Le député a été violemment frappé, au point de subir des blessures graves aux yeux. Il aurait également été délesté d’une somme de 500 000 FBU ainsi que de son téléphone portable. Toujours selon Nininahazwe, Jean-Baptiste Sindayigaya a tenté de solliciter de l’aide auprès de Gervais Ndirakobuca, qui lui aurait conseillé de se tourner vers le ministre de l’Intérieur ou les autorités parlementaires. Un renvoi de responsabilité qui illustre l’absence criante de soutien immédiat, même envers un député victime de violence, et révèle un dysfonctionnement au sein des institutions censées protéger les citoyens.

Un témoignage bouleversant

Devant l’indifférence institutionnelle, le député a partagé son calvaire à travers des messages audio diffusés sur WhatsApp. Dans ces enregistrements relayés par Pacifique Nininahazwe, il alerte sur les risques généralisés : « Dans un pays d’injustice, personne n’est en sécurité », commente le défenseur.

Pour Pacifique Nininahazwe, cette agression constitue un signal d’alarme. Elle révèle la vulnérabilité non seulement des opposants, mais aussi des figures politiques issues du parti au pouvoir, face à des pratiques violentes et incontrôlées.