Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement rebelle M23, a vivement condamné les récentes attaques au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, attribuant la responsabilité de ces exactions aux forces armées burundaises, qu’il accuse de cibler spécifiquement la communauté Tutsi Banyamulenge.

Dans une déclaration cinglante, le M23 dénonce des "actions terroristes" menées du 23 au 29 mai 2025 par ce qu’il appelle les "forces coalisées du régime de Kinshasa". Ces attaques auraient systématiquement visé des zones densément peuplées, entraînant d’innombrables pertes humaines et une crise humanitaire sans précédent dans la région.

Selon le M23, les localités suivantes ont été le théâtre de ces violences :
* Rugezi : Des attaques meurtrières auraient été menées par une coalition des FDLR, des FARDC (Forces Armées de la RDC) et des Forces de Défense Nationale du Burundi, ces dernières étant déployées depuis Kizura et Rulenge.
* Mikenke et Kalingi : Ces villages auraient été la cible d’attaques coordonnées par les milices Wazalendo, opérant depuis Kipupu et Zéro.
* Bijabo et Bibokoboko : Ces localités auraient subi des offensives conjointes des forces armées burundaises et des milices Wazalendo.

Le M23 affirme que ces attaques sont "barbares" et ont plongé la région dans une crise humanitaire sans précédent. Ces accusations, si elles sont avérées, soulignent une escalade des tensions régionales et la complexité des dynamiques de conflit dans l’Est de la RDC.