Une réunion d’urgence s’est tenue ce mardi à la mairie de la commune de Mukaza. Autour de l’administrateur Florent Nkezahizi, étaient réunis les chefs de la police locale, les représentants de la marque Brarudi ainsi que les autorités chargées du contrôle des boissons alcoolisées. Objectif : faire appliquer de nouvelles mesures strictes contre la spéculation et le commerce illégal des produits de la Brarudi.

Désormais, toute personne surprise en train de vendre les boissons alcoolisées à un prix supérieur à celui fixé par la Brarudi et le gouvernement, ou tentant de dissimuler des stocks de ces boissons, ne sera plus seulement passible d’une amende. L’administrateur a été catégorique : «  Il n’y aura plus d’amendes. Les contrevenants seront directement condamnés. »

Cette mesure radicale vise à freiner une pratique devenue courante dans les quartiers de Bujumbura, où certaines boissons telles que Primus, Amstel, ou Royal sont revendues à des prix largement au-dessus des tarifs officiels, souvent justifiés par de prétendues pénuries.

Le commissaire de la commune de Mukaza a, de son côté, annoncé que les forces de sécurité effectueront des descentes dans les bars, dépôts et kiosques pour identifier les contrevenants. « Nous irons sur terrain pour débusquer ceux qui exploitent la soif des Burundais à des fins lucratives  », a-t-il affirmé.

Concernant les bières de marque Amstel et Royal, que certains présentent comme des produits actuellement importés, l’administrateur communal a tenu à clarifier que celles-ci sont bel et bien produites localement par Brarudi mais exportées dans la sous-région dans le but d’attirer des devises. Il a exhorté les vendeurs à s’adapter aux prix officiels, faute de quoi ils s’exposent à des sanctions.

À noter qu’en seulement quatre jours, les autorités de Mukaza ont déjà collecté plus de 20 millions de francs burundais en amendes liées à ces infractions, un chiffre qui témoigne de l’ampleur du phénomène