Les assassinats qui s’observent régulièrement en province Bururi, particulièrement dans la commune Mugamba inquiètent certains politiciens. Ils craignent un risque de généralisation de la criminalité. L’avis est de Jean Bosco Ndayikengurukiye, Président de l’Alliance Nationale pour le Rétablissement de la Démocratie au Burundi, A.N.R. en sigle. Le manque d’une justice équitable, le manque d’une politique claire et inclusive sont parmi les causes d’insécurité.

Le Président de l’Alliance Nationale pour le Rétablissement de la Démocratie au Burundi juge la situation très alarmante. La criminalité se généralise de plus en plus dans plusieurs coins du pays et visiblement le gouvernement n’a pas la volonté de l’arrêter. Après Bujumbura, Gitega, Muramvya, Mwaro et ailleurs, c’est le tour de Bururi, dans la commune Mugamba.

« La criminalité monte au galop dans ces derniers jours. Nous ne savons pas ce qu’il en sera les mois à venir ou les années à venir. La sécurité des citoyens devrait être la priorité du gouvernement de Gitega qui ne cesse de se faire des éloges », s’inquiète Ndayikengurukiye regrettant que le gouvernement ne s’implique pas pour protéger sa population.

« La sécurité de l’Etat se programme. Elle relève d’un investissement stratégique de l’Etat. Et cela concerne d’autres domaines dont la politique, la justice, les droits de l’homme etc. Cela signifie que le gouvernement devrait adopter une politique inclusive qui intègre toutes les tendances politiques » conseille Jean Bosco Ndayikengurukiye.

Selon lui, s’il y a bonne collaboration entre le gouvernement, les partis politiques, les services de sécurité et la société civile, l’Etat gagne beaucoup. Les services de sécurité ne peuvent pas assurer la sécurité des gens qui ne sont pas moralement tranquilles. Il faut que tous les citoyens jouissent de la même façon de leurs droits. Ce qui nécessite un Etat de droit, un Etat démocratique.

« L’insécurité est la conséquence d’une politique mal orientée. Le désordre qu’il y a dans le pays à cause d’une justice qui ne fait pas correctement son travail, la corruption et j’en passe. En un mot, une mauvaise politique est la cause principale de l’insécurité » conclut J. B. Ndayikengurukiye. Il demande au gouvernement d’établir un Etat de droit qui sécurise tout le monde, et renouer ses relations avec les pays voisins, ce qui permettra au pays de gagner la confiance de la communauté internationale.